Une réunion informelle a eu lieu à Paris, réunissant les dirigeants de huit pays européens afin de discuter de l’avenir de l’Ukraine et des garanties de sécurité nécessaires pour la soutenir. Organisée à l’initiative du président français Emmanuel Macron, cette rencontre a permis aux chefs de gouvernement de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne, des Pays-Bas, du Danemark et du Royaume-Uni, ainsi qu’aux présidents de la Commission européenne, du Conseil européen et au secrétaire général de l’Otan de se retrouver. L’objectif : définir une position commune sur la situation en Ukraine dans le contexte actuel.
Un moment clé pour la sécurité en Ukraine
La réunion, qui s’est tenue à huis clos, avait pour but de discuter des garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a évoqué des discussions en cours entre les pays européens pour envisager le déploiement de contingents militaires français, britanniques et polonais, afin d’assurer un cessez-le-feu durable en Ukraine.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déjà annoncé que le Royaume-Uni était prêt à envoyer des troupes pour renforcer la sécurité à Kiev. Une position similaire a été exprimée par la Suède, qui a indiqué ne pas exclure l’envoi de soldats pour contribuer au maintien de la paix lorsque des accords seront conclus. La rencontre à Paris a été perçue comme une réponse à la pression croissante pour une initiative commune après les récents contacts des États-Unis avec la Russie sur le règlement ukrainien.
Des tensions et des absents
La réunion à Paris a été organisée dans un contexte d’incertitude et de tensions au sein de l’UE, particulièrement en raison des initiatives américaines sur le dossier ukrainien. L’UE, en particulier, semble préoccupée par les actions accélérées de l’administration américaine, notamment les déclarations de Donald Trump, qui a exprimé son souhait de voir la Russie réintégrée dans le G7. Cette évolution n’est pas bien perçue par l’Europe, qui s’est montrée catégorique en estimant qu’un retour de la Russie au sein de cette organisation était désormais impensable.
Certaines capitales européennes ont exprimé leur déception de ne pas avoir été invitées à cette réunion. Les autorités de Prague et de Bucarest ont fait part de leur mécontentement, ce qui a jeté une ombre sur cette rencontre censée consolider l’unité européenne sur la question ukrainienne.
Silence médiatique et avenir incertain
La réunion, qui s’est déroulée à huis clos, n’a donné lieu à aucune déclaration officielle, ni à l’ouverture ni à la clôture des discussions. Aucune information précise n’a été partagée avec la presse, renforçant ainsi l’aspect confidentiel des délibérations. Cette discrétion pourrait également refléter la volonté des dirigeants européens de discuter des questions de sécurité et de défense de manière pragmatique, sans pression extérieure.
Au-delà des négociations militaires, cette réunion pourrait marquer un tournant dans la manière dont l’Europe entend aborder la question ukrainienne à l’avenir. Le soutien militaire et les garanties de sécurité restent des priorités pour les pays de l’UE, mais la voie reste semée d’embûches face aux divergences internes et aux pressions internationales.