La crise du cyclone Chido : miroir des inégalités françaises

La catastrophe provoquée par le cyclone Chido met une fois de plus en lumière les profondes inégalités qui règnent au sein de la République française. Cette tragédie a dévasté Mayotte, un département souvent relégué aux oubliettes, où des milliers d’habitants continuent de vivre dans des conditions indignes, dans ce que l’on appelle pudiquement des "logements de fortune".

Mais en 2024, comment peut-on encore tolérer qu’une partie de la population française soit ainsi laissée-pour-compte ? Comment peut-on accepter qu’en cas de catastrophe naturelle, les infrastructures s’effondrent comme un château de cartes faute d’investissements à la hauteur des besoins ?

La France aime se draper dans sa grandeur, prétendant à grands renforts de discours avoir sorti Mayotte de la misère. Mais la réalité est tout autre : la pauvreté demeure endémique, les services publics insuffisants, et les politiques de développement largement insuffisantes. Le cyclone Chido n’a pas créé ces problèmes ; il les a simplement exposés à la face du monde.

Vivre à Mayotte ou ailleurs : une inégalité flagrante
Alors que la France se targue d’être un modèle de prospérité et d’égalité, il est indéniable que les Mahorais subissent un traitement de seconde zone. À Mayotte, le revenu moyen reste bien en deçà des standards nationaux. L’accès à l’eau potable, à l’électricité, à l’éducation et aux soins de santé est bien loin de ce qu’il devrait être pour un département français. De telles conditions poussent à une réflexion fondamentale : vaut-il mieux être français à Mayotte ou vivre dans un pays comme le Cameroun, où, malgré ses difficultés économiques, les solidarités communautaires et le sens de l’adaptation des populations permettent souvent de surmonter l’adversité ?

Cameroun : une dignité malgré les obstacles
En comparaison, au Cameroun, les populations font preuve d’une résilience étonnante face aux épreuves. Certes, les infrastructures y sont souvent précaires, mais l’entraide, les solidarités familiales et communautaires jouent un rôle essentiel dans le quotidien. Un Camerounais, qu’il soit frappé par une catastrophe naturelle ou non, conserve une dignité à laquelle beaucoup de Mahorais n’ont malheureusement plus accès, tant ils se sentent abandonnés par une mère patrie qui semble n’être présente que pour imposer son autorité sans offrir de réelle justice sociale.

Une France à deux vitesses
Le cyclone Chido agit comme un révélateur : la France est une nation à deux vitesses. D’un côté, des métropoles modernes, des infrastructures résilientes, un système social souvent cité en exemple. De l’autre, des territoires comme Mayotte, où les populations vivent dans une grande pauvreté, à des années-lumière du confort hexagonal. Face à cela, la prétendue solidarité nationale semble n’être qu’un mirage.

Peut-être que la question à se poser est la suivante : pourquoi un Mahorais devrait-il s’accrocher à l’idée d’être français quand, dans son propre pays, il est traité comme un citoyen de seconde zone ? En comparaison, au Cameroun, un citoyen, malgré les difficultés, conserve souvent une fierté et un enracinement dans sa culture qui lui donnent la force de rebondir.

Un modèle à repenser
Le cyclone Chido laisse derrière lui des dégâts énormes, mais il ouvre aussi une question épineuse : qu’est-ce que l’égalité en France ? Pour les Mahorais, la réponse semble évidente : ils ne sont pas traités à la hauteur des valeurs que la République prétend défendre. Pendant que la France se tape la poitrine, les habitants de Mayotte souffrent en silence.

Vivre au Cameroun, être Camerounais et non un Français originaire de Mayotte, est un choix plus digne. Le Cameroun n’est pas parfait, mais il offre une véritable identité, un sentiment d’appartenance et de communauté, ce qui fait défaut à bien des Mahorais dans leur propre pays.