Pénurie de soins et accès limité : Le cancer du sein en Afrique sub-saharienne menace 135.000 vies d’ici 2040

L’Afrique subsaharienne fait face à une crise majeure dans sa lutte contre le cancer du sein, avec une grave pénurie de professionnels de santé et un accès insuffisant aux centres spécialisés dans le traitement de cette maladie. Selon un rapport alarmant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sans actions immédiates, cette pathologie pourrait coûter la vie à 135 000 femmes dans la région d’ici 2040.

L’OMS a étudié la situation de 42 des 47 pays de l’Afrique subsaharienne, mettant en évidence de profondes disparités et des lacunes importantes dans les systèmes de santé. En effet, l’organisation a constaté que le manque de personnel qualifié pour la prévention, le diagnostic et le traitement du cancer, ainsi que la rareté des infrastructures de soins, freinent considérablement les progrès. Le rapport prévient que si des mesures urgentes ne sont pas mises en place, "135 000 femmes risquent de mourir du cancer du sein d’ici 2040".

Actuellement, seulement cinq pays de la région disposent de programmes de dépistage bien organisés, et seulement deux pays répondent à la norme d’un laboratoire pour 100 000 habitants. La situation est aggravée par des diagnostics souvent posés trop tardivement et un manque de prévention et de soins appropriés. En 2022, 38 femmes sur 100 000 ont été diagnostiquées du cancer du sein, et 19 en sont décédées.

L’OMS insiste sur la nécessité immédiate d’investir dans la santé publique, soulignant que des efforts doivent être faits pour améliorer la planification stratégique, l’infrastructure des soins de santé, et la formation du personnel médical. L’organisation exhorte également les gouvernements africains à élaborer et financer des plans nationaux de lutte contre le cancer, avec une attention particulière à la formation en oncologie et au développement de programmes de dépistage et de diagnostic précoce. La détection précoce est essentielle, car elle améliore significativement les chances de survie et l’efficacité des traitements.

Sans ces réformes, la lutte contre le cancer du sein en Afrique subsaharienne pourrait se retrouver à la traîne, mettant en danger des milliers de vies et amplifiant une crise sanitaire déjà présente.