L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a salué les avancées du Burundi dans la lutte contre la mpox, une maladie virale qui a touché plusieurs milliers de personnes dans le pays depuis juillet dernier.
Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, le pays a enregistré une baisse de près de 95% du nombre de nouveaux cas hebdomadaires. Pour la semaine se terminant le 26 février, 21 cas ont été confirmés, contre 222 cas lors du pic épidémique entre le 21 et le 27 octobre 2024. Actuellement, 15 des 49 districts sanitaires signalent encore une transmission active, contre 34 en septembre 2024.
Une épidémie marquée par des défis sanitaires et sociaux
Depuis le début de l’épidémie, le Burundi a signalé 3.568 cas, dont un décès. L’OMS souligne que plusieurs facteurs ont contribué à l’ampleur initiale de la crise : promiscuité, manque d’accès à l’eau potable, stigmatisation des patients et pénurie de personnel de santé formé.

Face à cette situation, le gouvernement burundais et ses partenaires ont mis en place une stratégie de riposte renforcée, avec un accent particulier sur la prise en charge des patients.
Des mesures fortes pour endiguer la maladie
Le Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUPS), avec le soutien de l’OMS, a formé et déployé 246 équipes d’intervention rapide. De plus, 83 médecins chefs de districts et provinciaux, ainsi que plus de 90 agents de santé communautaire et 40 techniciens de promotion de la santé, ont bénéficié d’une formation spécifique pour améliorer la gestion des cas.
Ces efforts coordonnés semblent porter leurs fruits, contribuant à une nette diminution de la propagation du virus dans le pays.
Un virus toujours sous surveillance en Afrique
La mpox, anciennement appelée variole du singe, est une maladie endémique en Afrique centrale et occidentale. Le premier cas de transmission de l’animal à l’homme avait été détecté en 1970 en République démocratique du Congo (RDC). La maladie se caractérise d’abord par une fièvre, des maux de tête et des courbatures, suivis d’une éruption cutanée. Son taux de mortalité varie entre 1% et 10%, les enfants étant les plus vulnérables.
Bien que l’urgence sanitaire mondiale ait été levée en mai 2023, l’OMS a de nouveau classé l’épidémie comme une urgence de santé publique de portée internationale en août 2024, en raison de la recrudescence des cas sur le continent. Entre janvier 2024 et février 2025, 21.113 cas confirmés et 70 décès ont été signalés en Afrique.
Une lutte qui se poursuit
Le Burundi demeure mobilisé pour éradiquer complètement la mpox, en renforçant la surveillance, la formation des soignants et la sensibilisation des populations. L’OMS et d’autres partenaires internationaux continuent d’apporter leur appui, afin d’éviter une résurgence de la maladie.
Si la tendance actuelle se confirme, le Burundi pourrait bien devenir un modèle de réussite dans la lutte contre cette épidémie en Afrique.