Une attaque menée par le groupe rebelle Forces démocratiques alliées (ADF) a causé la mort de plusieurs dizaines de personnes dans une église catholique située dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Cet événement tragique, survenu après plusieurs mois d’accalmie, a ravivé les inquiétudes concernant la sécurité dans la province de l’Ituri.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les ADF, un groupe armé formé initialement d’anciens rebelles ougandais et affilié au groupe État islamique, ont attaqué la paroisse Bienheureuse Anuarite de Komanda. Selon l’abbé Aimé Lokana Dhego, curé de la paroisse, au moins 31 membres du mouvement Croisade eucharistique ont été tués, et six autres personnes ont été grièvement blessées. Plusieurs jeunes ont également été enlevés, et leur sort reste inconnu à ce jour. En outre, sept autres corps ont été découverts dans la localité de Komanda, située à environ 75 kilomètres au sud de Bunia, le chef-lieu de la province. Dieudonné Katanabo, chef de quartier Umoja, a confirmé la présence d’environ 35 corps sur le site de l’attaque. Christophe Munyanderu, coordonnateur de l’ONG locale Convention pour le respect des droits humains (CNCDH), a avancé un bilan provisoire de 38 morts.
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, a confirmé l’attaque sans préciser le nombre exact de victimes, ajoutant toutefois que les assaillants étaient identifiés comme appartenant aux ADF. Ce groupe est responsable depuis plusieurs années de nombreuses violences dans le nord-est de la RDC, incluant des meurtres, des pillages et des enlèvements, malgré la présence conjointe des forces armées congolaises (FARDC) et de l’armée ougandaise (UPDF) dans la région. Cette attaque met en lumière la fragilité persistante de la sécurité dans la province de l’Ituri, où les populations civiles continuent de subir les conséquences des conflits armés. Les autorités et les organisations humanitaires appellent à un renforcement des mesures de protection et à une réponse rapide pour assurer la sécurité et la justice dans cette zone troublée.
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