L’audience qui s’est ouverte le 2 décembre au Tribunal militaire de Yaoundé n’aura duré que 30 minutes. L’audience criminelle, présidée par le colonel Jacques Misse Njone, a été marquée par une suspension immédiate. La raison ? Le commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Cerlin Belinga, a déclaré que le parquet avait été notifié des appels interjetés par la défense les 12 et 13 novembre 2024. Cette notification empêche toute nouvelle instruction ou acte de procédure dans l’affaire.
Un renvoi inévitable
Face à cette situation, le président du Tribunal militaire a ordonné le renvoi de l’affaire au 23 décembre prochain, le temps que la Cour d’appel statue sur les différentes réquisitions introduites. Conformément aux articles 437 et 453 du Code de procédure pénale, la décision d’appel étant suspensive, il est impossible pour le Tribunal militaire d’avancer sur le dossier.
Selon Me Jacques Mbuny, avocat de Justin Danwe, ce report était prévisible :
« Dès lors que les parties ont fait appel après le jugement du 11 novembre, le Tribunal militaire devait logiquement surseoir à statuer. C’est la procédure. »
Me Ndzana Ndzana, avocat de Léopold Maxime Eko Eko, a également rappelé que l’appel bloque l’avancée du dossier :
« Il faut attendre que la Cour d’appel rende sa décision et que le dossier soit restauré aux greffes. »
Un dossier qui traîne
L’affaire Martinez Zogo, déjà complexe, prend encore du retard. Pour les avocats de la défense, cette attente s’inscrit dans le respect de la procédure. Toutefois, ils n’ont pas manqué d’interpeller le Tribunal sur certaines lenteurs administratives, notamment la non-disponibilité de certains éléments du dossier.
Le prochain rendez-vous est fixé au 23 décembre, avec l’espoir que la Cour d’appel aura statué et que l’affaire pourra enfin avancer.