Un nouveau drame minier vient endeuiller le Mali. Au moins 48 personnes ont perdu la vie dans l’effondrement d’une mine d’or illégale située dans l’est du pays, selon une information relayée par l’Agence France-Presse (AFP).
L’accident s’est produit à la surface du site, qui avait été exploité auparavant par une entreprise chinoise. Bien que l’exploitation formelle ait cessé, des orpailleurs artisanaux ont continué à creuser, souvent sans respect des normes de sécurité. Ce drame met en lumière une réalité bien connue : l’orpaillage artisanal, très répandu en Afrique de l’Ouest, est une activité aussi lucrative que dangereuse. Les effondrements de mines sont fréquents, causés par l’instabilité des terrains, l’absence de contrôle et l’exploitation clandestine.
Le Mali, troisième producteur d’or en Afrique, est fortement dépendant de cette ressource. Mais si les grandes compagnies minières respectent des réglementations strictes, les sites artisanaux échappent souvent aux contrôles, mettant en péril des centaines de travailleurs. Malgré plusieurs alertes des autorités et des ONG sur les risques de ces exploitations illégales, ces mines restent un moyen de survie pour de nombreuses familles. La pression économique et le manque d’opportunités poussent des milliers de jeunes à risquer leur vie dans ces tunnels fragiles.
Ce nouvel accident risque de relancer le débat sur la sécurisation des sites miniers et la lutte contre l’exploitation illégale. Des mesures seront-elles enfin prises pour éviter de nouveaux drames ? Les autorités maliennes devront répondre à ces interrogations et renforcer les dispositifs de surveillance et de prévention. En attendant, ce sont des dizaines de familles endeuillées qui pleurent leurs proches, emportés par un effondrement qui aurait peut-être pu être évité.